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Voyages Oenologiques
13 décembre 2011

L’AUSTRALIE : l’île continent.

Situation en 1993 :

 En 1993 : l’Australie sortait des « kangoorouges » des années 70 et 80, et entreprenait une politique des vins marketing et à de grande qualité, à destination des pays Anglo-Saxons, principalement en Angleterre.

Ils sont très modernisés, ils n’ont pas le choix, car la main d’œuvre est un problème crucial. On ne peut faire travailler des aborigènes, et, plus de 80% de la population est  sédentaire et citadine de surcroît.

Par voie de conséquence, ils copient beaucoup de matériels européens de production qu’ils fabriquent à moindre coût étant donné qu’ils vivent au bout du monde.

L e coût de transport représente chez eux un véritable tracas, donc ils doivent être

ultra - performants sur la production et la vente, sinon ils ne peuvent concurrencer les autres pays.

Au niveau de la qualité, le climat est plus stable que chez nous, alors il est plus facile de reproduire chaque année ce type de vin style méditerranéen si particulier.

 Concernant les vins mousseux, ils sont très peu nombreux si on compte uniquement ceux élaborés en méthode champenoise.

Un anglo-Saxon, à la différence du Français, attache beaucoup d’importance au climat et peu à la texture du sol.

En France on essaie de tirer partie des deux, pour former une synergie qualitative.

Par conséquent, les meilleures zones sont l’état du Victoria près de Melbourne, dans la Yarra Valley principalement, non loin de la mer de Tasmanie.

Les meilleurs cépages sont le pinot noir et le chardonnay, décidemment, en ce qui concerne les méthodes, ils s’adaptent partout ces deux là.

Dès qu’on entre dans le territoire, la chaleur suffocante étouffe, cela devient vite un calvaire, le chapeau, les lunettes, et la crème solaire indice 50 ne sont pas là pour donner un style, sous ses latitudes ils remplissent leurs offices.

Alors pour les vins mousseux, on peut toujours en faire en irrigant, mais le manque de finesse et l’opulence du corps renforcé par la perte d’acidité, ont la fâcheuse conséquence d’offrir des vins lourds sans charme.

 Par contre, ils ont développé le « Sparkling Burgundy », vin rouge mousseux produit à base de syrah principalement est devenu l’apéritif préféré des Australiens.

Surtout pas de critique acerbe envers ce produit vous seriez mal vu, il est de coutume de demander la main de sa future prétendante avec ce type de breuvage.

Quant à moi, je préfère éluder la question, chacun son style et Dieu jugera.

 Une autre région où s’est étendue les vins mousseux, c’est la Tasmanie.

En effet, elle bénéficie d’un climat encore plus tempéré, la partie Nord de l’île près de Launceston est comparée au climat champenois. Elle a échappé aux canicules dévastatrices de ces dernières années.

C’est là qu’il y a les meilleures méthodes australiennes. Les arômes sont respectés et l’équilibre est présent à faire pâlir le champagne de basse et moyenne gamme.

Par contre sur le Sud plus près de Hobart, on enregistre des différences de quinze jours de maturité avec la partie Nord !!!!!! On craint même la gelée sur la partie sud de l’île.

En effet, en  Tasmanie, il y a plusieurs climats, qui sont séparées par une chaîne montagneuse, et aucun endroit  ne ressemble à l’autre, tout est coupé au couteau en terme de végétation.

On a l’impression de changer de continent ou de pays tout en restant sur la même île.

Alors pour les vins c’est la même chose, les effets ressentis ne sont pas les mêmes suivant leur provenance.

 Pour produire de la méthode champenoise dans cette région, qui nécessitent beaucoup d’investissements en terme de matériel et de maintenance, il faut avoir de bons systèmes D, car les techniciens sont rares, tout est à faire par soi-même en attendant les pièces de rechange ou les précieux conseils..

 Ceci est valable pour bien d’autres pays qui font de la méthode, c’est une des raisons pour laquelle, les habitants de l’hémisphère Sud rechignent un peu à en faire, c’est coûteux, cela rapporte moins bien et moins vite qu’un vin tranquille, cela nécessite beaucoup d’emprunts bancaires pour commencer, et, il n’est pas évident de trouver des techniciens qualifiés pour entretenir le matériel et assurer les vinifications.

 Cependant, ces gens sont animés d’un esprit de pionner, un peu comme en Amérique, ils tentent toujours, l’échec fait partie de la mise de départ, ils font avec, rien ne les arrête.

Ainsi, dans la petite Clare Valley, on fait d’excellents blancs, très frais et aromatiques à base de Riesling Australien. Très rafraîchissant sous ce climat de plomb.

 D’autant plus que faire du vin fait partie prenante de leur culture et revêt un aspect considérable dans un pays jeune : on ne parle pas de tradition mai de naissance.

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